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Cette semaine, ouvrez une jardinerie pleine de bonne humeur (et d'oseille parce que mazette les marges des fleuristes)

Les simulateurs de boutique sont à la mode et la liste des commerces pas encore adaptés en jeu vidéo s'épuise un peu plus chaque jour. Cette semaine, c'est au tour d'un jeu de gestion de jardinerie d'ouvrir ses portes avec Plant Nursery Simulator.

Exactement comme dans Supermarket Simulator, il s'agit de commander des cartons de plantes, de les disposer sur des étagères, de décider du prix et de servir les clients à la caisse. Le tout est étrangement addictif, d'autant que la démo dispose déjà de plein d'améliorations alléchantes, pour débloquer des plantes rares ou pouvoir planter ses propres pousses dans une serre. Je ne sais pas si c'était voulu, mais le jeu sert aussi à se rendre compte que vu les prix des grossistes, acheter en jardinerie est une belle arnaque.

Sortie prévue en 2025, non-traduit.

Chaud devant, sorties brûlantes 🔥

  • Ma ville hurle. "Modelez le destin d'une métropole en lambeaux avec d'autres joueurs" est sans doute un bon moyen de décrire Aneurism IV. "Un projet chelou sans objectifs où l'on bosse à l'usine avant de buter des gens dans une ruelle" en est un autre. Si j'ai bien compris, le jeu mélange coop', bac-à-sable et survie en laissant les joueurs libres de tenter de sauver la cité ou d'accélérer sa chute, un peu comme lorsqu'on vit à Grenoble.
    Sorti le 11 mars, 10 €, VF.
  • Le retour des narrativistes. Pour les amateurs de jeux textuels, le studio inkle (Heaven's Vault, A Highland Song) est une valeur sûre. Alors s'il revient avec une histoire d'étudiante à qui l'on fait porter le chapeau d'un meurtre, et qui doit prouver son innocence, il n'y a pas à hésiter. D'autant que la recette de Expelled! (une seule journée pour tout résoudre, mais tout est pensé pour être rejouable) est dérivée d'un autre excellent jeu du studio inkle, Overboard!, et contient la voix d'Amelia Tyler, qui doublait la narratrice de Baldur's Gate 3.
    Sorti le 13 mars, 15 €, non-traduit.
  • Terreur au hangar. Un moment, j'ai cru que Order 13 serait pour moi. Il commence comme les plus merveilleux simulateurs de travail, avec des commandes à honorer en allant chercher des objets dans un entrepôt, muni d'un scanner à codes-barres. Mais voilà, l'entrepôt est vaste, très vaste, et on est seul, très seul. Eclairé par une lampe torche faiblarde, on va devoir s'aventurer de plus en plus profondément dans le bâtiment, où rôde... Je sais pas, j'ai déjà ALT+F4.
    Sorti le 10 mars, 9 €, VF.
  • Asile, lumière ! Chaque semaine, je fais le même cauchemar : un nouveau jeu d'horreur cartonne sur Steam et il faut que je le lance pour en parler dans ma newsletter. Par bonheur, je me réveille avant d'y jouer. Tout ça pour dire que Asylum, inspiré notamment par les films de la Hammer, se taille déjà une petite réputation sur Steam.
    Sorti le 13 mars, 25 €, VF.
  • Thé à la menterie. Selon Kocobe du fanzine "Canar CP" (j'espère l'écrire correctement), Wanderstop est le meilleur jeu du génial Davey Wreden (The Stanley Parable, The Beginner's Guide). Comme d'habitude avec ce trublion de Davey, il s'agit d'un jeu qui prétend s'intéresser à un sujet (un magasin de thé tout cozy) pour en fait parler d'autre chose (la dépression et la mort qui nous happera bientôt).
    Sorti le 11 mars, 23 €, VF.
  • Route + moto = bonheur. Une équation simple pour un jeu qui l'est tout autant : Motorcycle Night Ride, c'est juste de l'asphalte, le clair de lune et une bécane. La conduite est arcade et il n'y a aucun objectif, mais l'idée est juste de filer comme le vent en se vidant la tête, ça remplace la télévision.
    Sorti le 13 mars, 5 €, VF.

Démos d'amour 💘

J'ai eu un coup de coeur monumental pour Master of Piece, qui charme tout de suite avec sa direction artistique hyper soignée. Mais c'est le concept du jeu qui m'a happé : une gestion façon roguelike d'une compagnie de mercenaires, que l'on améliore entre deux batailles. Celles-ci se déroulent sur un échiquier, où chaque soldat (qui a des stats et des pouvoirs spéciaux) avance en ligne droite pour attaquer la bannière ennemie à l'autre bout et gagner la partie. Comme dans feu Scrolls, le fabuleux deckbuilder de Mojang, on doit donc gérer plusieurs colonnes en parallèle et faire des choix cornéliens pour décider où l'on envoie des renforts. Une super démo.
Sortie prévue début 2025, VF.

Mon cerveau a vite fondu sur la démo de Lingo 2, mais pas autant que mes yeux (c'est très moche). Comme dans le génial The Witness, on est largué au milieu d'une zone étrange, où des ordinateurs nous posent des énigmes abstraites – la première d'entre elle étant de piger comment elles fonctionnent. Sans rien dévoiler, je peux juste dire que je pense que les aficionados de Wordle vont se régaler. Attention, il faut bien parler anglais.
Déjà sorti le 13 mars (jeu complet à 15 €), non-traduit.

Les Pathologic forment une série de jeux de rôle aussi appréciés que bizarres, où l'on joue un médecin errant dans une campagne slave en proie à une épouvantable épidémie. La démo de Pathologic 3, Pathologic 3 : Quarantine, ne déroge pas à la règle et commence par l'allumage de brasiers, l'apparition de fantômes masqués et un train rempli de mourants de la peste des sables. Une vraie teuf !
Sortie prévue en 2025, VF.

Une ville et des trios de joueurs qui la fouillent en se tirant dessus à la sulfateuse : avec Outlawed, on est bien dans une version de poche de Warzone, le battle royale (pardon, "extraction shooter") Call of Duty. Avec de l'action immédiate et des graphismes prêts à tourner sur n'importe quelle machine, il a déjà son petit succès son Steam, d'autant qu'il propose quelque chose d'inédit à Warzone : des flics contrôlés par l'IA qui sont à nos trousses.
Déjà sorti le 13 mars (jeu complet à 10 €), VF.

Après Shapez, ça fait plaisir de voir qu'on peut encore franchir un cran d'abstraction dans le domaine des jeux de gestion. Dans Zirquitz, il n'y a même plus d'images, cette béquille pour les cerveaux raplaplas : tout se fait en déplaçant des blocs et en les connectant. Avec ce petit plus qui fait plaisir : ils ont tous des fonctions de programmation. Le but étant de convertir des inputs en "work", la monnaie du jeu, qui permet d'acheter plus de nodes. Si ça vous séduit, désolé mais vous êtes un·e déviant·e.
Sortie prévue le 2 avril, non-traduit.


En direct du frigo ❄️

Cette semaine, j'ai enfin découvert Cyber Knights : Flashpoint, le dernier jeu des frères Trese, qui ont passé les dix dernières années à ciseler des projets pour nerds. Celui-ci, un XCOM-like où l'on dirige une équipe de mercenaires dans les ruines d'une dystopie futuriste, ne fait pas exception.

On peut l'aborder comme un jeu tactique classique, avec fusils d'assaut et gestion des couverts, mais il est beaucoup plus intéressant quand on l'utilise comme un XCOM de l'infiltration : ça permet de tirer parti de tout ce qu'il simule, le bruit, les lignes de visée, les caméras, le commandant IA ennemi qui gère les patrouilles et envoie des renforts. Une richesse ébouriffante, qui atteste d'un cycle de développement exemplaire avec une mise à jour par semaine depuis deux ans.

Accès anticipé depuis 2023 (sortira le 15 mai en 1.0), 24 €, non-traduit.

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